Adhérences péritonéales

Les adhérences péritonéales : de quoi parle-t-on ? Les adhérences péritonéales (ou post-opératoires) sont la complication la plus fréquente de la chirurgie abdominale et surtout gynécologique. Ces cordages fibreux, appelés « brides » par les chirurgiens, se forment à partir du péritoine, trois à cinq jours après l’intervention chirurgicale. Leur apparition se fait de manière imprévisible n’importe où dans le ventre. Formant un obstacle imprévu par la nature, ces adhérences peuvent gêner ou étrangler inopinément les viscères, principalement l’intestin grêle. Tout patient opéré doit être informé de leur possible survenue.

Acné chez la femme adulte

Acné : de quoi s’agit-il ? L'acné dite vulgaire est une hypersécrétion des glandes sébacées associée à une obstruction des pores de la peau par les cellules cutanées. Elle se manifeste donc où la peau est la plus grasse, le visage (front, nez, menton mais elle peut s'étendre à toute la face), le haut du dos et des épaules. Le sébum produit en excès ne s’éliminant plus il forme des microkystes ("points blancs") lorsque le pore est totalement fermé, ou des comédons (les "points noirs") lorsqu'il est partiellement ouvert et que le sébum s’oxyde (noircit) au contact de l'air. L’inflammation se produit spontanément ou par la manipulation des microkystes, qui deviennent alors des boutons rouges (papules), parfois purulents (pustules). Le principal germe responsable de cette inflammation est une bactérie, Propionibacterium acnes. La croûte des pustules laisse souvent place à des cicatrices plus ou moins profondes et étendues.

Ampoules cutanées

Les ampoules cutanées : de quoi s’agit-il ? Les ampoules cutanées apparaissent spontanément lorsqu’il y a frottement important et répété de l’épiderme. Les ampoules naissent d’une réaction des cellules à cette friction par cisaillement qui agit comme une brûlure : la couche superficielle de la peau se décolle jusqu’à former une cloque au sein de laquelle suinte un liquide clair, une sérosité. L’ampoule équivaut à un deuxième degré de brûlure (caractérisé par les cloques).

Angine à Streptocoque

L'angine à streptocoque : de quoi s’agit-il ? L’angine est une inflammation banale et fréquente des amygdales (on parle aussi d’amygdalite) responsable de douleurs à la déglutition. La plupart des angines sont d’origine virale mais une origine bactérienne doit particulièrement être redoutée en raison des complications possibles : il s’agit de l’angine à streptocoque. Les complications sont potentiellement graves, avec le rhumatisme articulaire aigu (RAA), une atteinte rénale (glomérulonéphrite aiguë) et cardiaque, mais elles sont prévenues par le traitement antibiotique.

Athérosclérose

L'athérosclérose : de quoi s’agit-il ? L’athérosclérose correspond à des remaniements de la paroi des artères de moyen et gros calibres. La paroi des artères voit s’accumuler lipides, glucides, tissu fibreux et autres dépôts. L’athérosclérose n’est pas une maladie mais un phénomène évolutif qui aboutit à des maladies, notamment cardio-vasculaires. La paroi interne de l’artère est profondément modifiée, aboutissant à des thromboses — l’artère se bouche — ou des ruptures de plaques qui viennent obstruer d’autres artères. Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, ischémie des membres sont autant de conséquences qui peuvent être mortelles.

samedi 19 mars 2011

Bégaiement

Bégaiement

Bégaiement : de quoi parle-t-on ?

Le bégaiement est un trouble de la parole dû à une perturbation du débit des mots, de leur tonicité  et d’une perte du rythme (de la manière de mettre en forme et d’articuler les mots et les phrases).
Le bégaiement est un symptôme, mais il peut aussi être un syndrome quand il est associé à d’autres troubles (retards de parole, problèmes de coordination, schizophrénie, troubles de la latéralité, de l’attention…).

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires du bégaiement ?

Environ 1% de la population est bègue. Ce handicap touche quatre sujets masculins pour un féminin et il existe surtout chez l’enfant mais peut persister chez l’adulte. Même si le bégaiement n’est pas psychogène (c’est-à-dire provoqué par la seule pensée, l’état d’esprit), il peut avoir un gros impact sur la personne. C’est d’autant plus une souffrance que le bègue peut entrer dans un cercle vicieux : faire des efforts constants d’articulation et de concentration pour se faire comprendre peut l’amener à accentuer involontairement le bégayage.

Quels sont les mécanismes du bégaiement?

Le bégaiement est connu depuis des siècles ; il existe dans toutes les langues et dans toutes les cultures. Cette pathologie débute le plus souvent entre trois et sept ans, parfois plus tôt, parfois plus tard à dix ou douze ans. A l’âge adulte son apparition est plus rare, sauf après un traumatisme.
Les causes du bégaiement sont encore incertaines et diffèrent selon les individus : elles peuvent être constitutionnelles (liées aux facultés psychomotrices), mais la recherche s’oriente depuis quelques années vers les causes génétiques et le rôle de la dopamine dans cette pathologie.
Comment se manifeste le bégaiement ?

Le bégaiement se manifeste par la présence inhabituelle et répétée d’hésitations, de répétitions et d’arrêts inappropriés : la parole n’est pas normalement fluente, avec les rythmes et la fluidité propres à sa langue maternelle.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre le bégaiement avec le bredouillement, qui se manifeste par une parole trop rapide et imprécise, et un défaut d’articulation qui apparaît aussi en parole guidée (chant, lecture, etc.), contrairement au bégaiement, qui diminue alors de façon significative.

Y a-t-il une prévention possible ?

La meilleure prévention est de consulter le plus tôt possible, d’être un interlocuteur actif dès les premières hésitations de l’enfant en lui donnant le mot qui manque s’il bute dessus quand il construit sa phrase, et de guider l’enfant dans sa parole.
A quel moment consulter ?

Il faut consulter le plus tôt possible dès l’apparition des premiers symptômes. On peut consulter dès l’âge de 2-3 ans, si le bégaiement apparaît à ce moment-là. Cette consultation précoce permet la disparition de la pathologie dans 80% des cas à 2 ans.
Attention, cette amélioration est inversement proportionnelle à l’âge du premier dépistage, puisqu’elle descend à 40% seulement si l’on attend l’âge de 5 ans pour consulter. Plus on tarde, plus le risque que le bégaiement perdure est important.

Comment préparer la consultation avec le médecin ?

En parler avec le médecin généraliste ou le pédiatre permet d’avoir un premier avis médical. Mais attention à ne pas commettre l’erreur fréquente de penser que le bégaiement « va passer ». Le facteur temps ayant toute son importance dans les chances de guérison, mieux vaut consulter un spécialiste pour rien que trop tard.
La consultation avec un phoniatre ou un orthophoniste permet d’évaluer précisément la persistance des troubles et le temps écoulé depuis les premières difficultés d’élocution, et les traitements à privilégier. Cette consultation suppose évidemment la motivation de tous, les parents autant que l’enfant.

Que fait le médecin ?

Un consensus se développe sur le diagnostic et la façon d’intervenir sur le bégaiement.
Il recouvre l’intervention précoce (à partir de 2-3 ans), la guidance parentale, le dépistage d’autres troubles éventuels, la méthode Lidcombe dans certains cas et, bien sûr, l’orthophonie.

 1- La guidance parentale repose sur des conseils donnés par le spécialiste aux parents de l’enfant bègue pour réduire, voire supprimer le bégaiement : éviter les attitudes nocives (reproches, moqueries…), mais aussi la fausse indifférence (faire comme si on ne remarquait rien) et guider l’enfant à bien parler (en lui signifiant de se calmer, d’articuler, de parler moins vite…).

2- La méthode Lidcombe repose sur des exercices guidés d’une heure par jour : jouer, discuter en reprenant l’enfant chaque fois qu’il bégaie et en gardant à l’esprit de le complimenter régulièrement : l’idéal étant d’attribuer quatre compliments pour une remarque.

3- L’orthophonie est essentielle (à partir de 6 ans), mais elle suppose une rééducation très longue et il n’est pas toujours aisé d’obtenir un rendez-vous avec une orthophoniste spécialisée.

4- Chez l’adulte, les thérapies comportementales ont de bons résultats et la recherche concernant l’efficacité de certains médicaments (sur la dopamine, notamment) s’affine.

Bruxisme

Bruxisme

Bruxisme : de quoi s’agit-il ?

Le bruxisme correspond à une contraction inconsciente et involontaire des muscles des mâchoires. Il se traduit soit par un serrement (statique), soit par un frottement ou grincement des dents (dynamique), la nuit ou le jour. Observé consciemment, il peut se contrôler par la volonté, ce qui en limite les conséquences.

Le grincement se produit plus fréquemment pendant la nuit, de façon incontrôlable et sans réveiller le bruxomane (= personne qui bruxe). Il génère des bruits particulièrement gênants pour le voisin de lit. Il s'accompagne parfois de raideur ou de douleur musculaire le matin au réveil, ainsi que par des craquements de l’articulation temporo-mandibulaire (située juste en avant de l’oreille, articulation entre les mâchoires supérieures et inférieures).

Quels sont les risques du bruxisme, ses enjeux sanitaires et sociaux ?

Selon les estimations, le bruxisme concerne 10 à 20% de la population. Il est responsable de traumatismes dentaires, d’un fonctionnement anormal (trop important) des muscles de la mâchoire, donc d’une surcharge de travail pour les articulations temporo-mandibulaires. En détails :
A court terme
- Au réveil, crispations et/ou douleurs des mâchoires, troubles articulaires à type de claquements brutaux ou de difficultés à ouvrir la bouche (crispation musculaire invicible).
- Tensions musculaires étendu aux autres muscles de la face, entraînant des maux de tête (céphalées) et des douleurs du cou (cervicales).
A NOTER : la qualité du sommeil du bruxomane n’est généralement pas altérée.
Les conséquences musculo-articulaires
- la contraction répétée des muscles masticateurs aboutit souvent à leur augmentation de volume et/ou dureté à la palpation (hypertrophie)
- la sollicitation excessive de l'articulation temporo-mandibulaire provoque des craquements, des ressauts ou une gêne à l'ouverture de la bouche.
Les conséquences bucco-dentaires à moyen et long terme
- Le grincement est responsable, en fonction de son intensité, d’usure progressive des dents, de fêlures ou de fractures dentaires. Ces dommages concernent également les prothèses dentaires fixes : couronnes en résine ou en céramique.
- Ajoutés à une mauvaise hygiène dentaire, les traumatismes dentaires peuvent conduire à une mobilité anormale des dents jusqu’au "déchaussement" par atteinte associée de la gencive.
Une prévention est-elle possible ?

Oui. En mesurant l’impact des habitudes de vie et des mauvaises postures sur le tonus musculaire du corps. En mettant à plat, dans sa vie quotidienne, les causes d’anxiété, de crispation et de tristesse.
L'exercice physique régulier participe à la gestion du stress et des soucis, c’est un atout important.
Afin de limiter l’intensité du bruxisme, il est conseiller de diminuer ou supprimer les facteurs « excitants » comme le tabac, l'alcool et les psychostimulants.

Quels sont les mécanismes du bruxisme ?

Les origines du bruxisme sont toujours inconnues, ce qui explique l’absence de traitement officiellement recommandé.
Le bruxisme est souvent considéré comme une manifestation psychosomatique du stress, permettant de libérer des tensions intérieures. Des études montrent en tout cas une modification des messagers cérébraux de la motricité automatique musculaire et de ceux de l’humeur (anxiété et dépression).
Certains auteurs relient une partie des bruxismes à des anomalies de l’imbrication (occlusion) des dents supérieures et inférieures, appelée « articulé dentaire ». Cette explication n'est actuellement pas fondée scientifiquement.

Comment faire le diagnostic de bruxisme ?

Le diagnostic de bruxisme doit être précoce afin d’éviter une usure prématurée des dents.
On l’évoque devant l'association des signes suivants :
- usure dentaire- hypertrophie des muscles de la mâchoire
- tension et douleur musculaire le matin au réveil
- ligne de morsure blanchâtre à l’intérieur des joues
- bruits nocturnes rapportés par le voisin de lit.
Seul l’enregistrement de l’activité des muscles masticateurs pendant le sommeil permet d’en être sûr ( et de révèler par la même occasion une éventuelle apnée du sommeil). Mais vu le nombre de "bruxomanes" il n'est pas question de le réaliser chez tout le monde !
Quand et qui consulter ?

Son chirurgien-dentiste
1- en présence de l’un ou de plusieurs des signes cliniques cités plus haut, en sachant que le bruxisme peut survenir à tout âge.
2- pour surveiller un bruxisme connu. Des visites régulières tous les 6 à 12 mois s'imposent pour vérifier l’état bucco-dentaire et intervenir en cas de dégradation.
Son médecin traitant
1- pour la prise en charge du versant psychologique du bruxisme (prescription éventuelle d’anxiolytiques ou de décontracturants musculaires). L’efficacité des médicaments n’est cependant pas démontrée et leur prescription n’est pas possible sur une longue période, alors que le bruxisme peut durer toute la vie !
2- pour dépister un trouble mental sous-jacent. Une prise en charge par un spécialiste (psychologue, psychothérapeute, psychiatre) doit alors être envisagée.

Quels traitements envisager ?

Quelle que soit la cause du bruxisme, il est primordial d'assurer la protection des dents, des muscles masticateurs et des articulations temporo-mandibulaires par le port nocturne d'une gouttière occlusale. Cette plaque en résine acrylique dure (réalisée par le chirurgien-dentiste) s'interpose entre les mâchoires supérieure et inférieure.
Il ne faut jamais meuler les dents.

La prise en charge du stress ou de l'anxiété est nécessaire. Elle se fait avec le médecin traitant qui oriente le patient vers les meilleurs interlocuteurs. Des séances de « biofeedback » peuvent être éventuellement proposées : elles apprennent à se relaxer et à contrôler l’activité de ses muscles grâce à la visualisation sur un écran des contractions musculaires en direct.
Pas de médicaments. Les somnifères ne sont pas efficaces (ni utiles) et ont des effets secondaires néfastes.
Certains kinésithérapeutes-ostéopathes proposent des rééducations musculaires ciblées, avec de bons résultats.


mardi 15 mars 2011

Asthme de l’adulte

Asthme de l’adulte

Qu'est ce que l'asthme de l'adulte ?

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche les bronches et se manifeste par des difficultés à respirer exacerbées lors des crises d’asthme. L’asthme est en fait une maladie chronique inflammatoire des bronches dont le diamètre se rétrécit, gênant ainsi le passage de l’air et la respiration. Cette obstruction bronchique est liée à trois phénomènes qui s’autoentretiennent : la contraction des muscles autour des bronches (on parle de bronchospasme), l’œdème de la paroi et enfin l’hypersécrétion de mucus.

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires de l'asthme ?

L’asthme est une maladie fréquente et touche en France 10 % des enfants et plus de 5 % de la population adulte. On attribue chaque année à l’asthme près de 1 500 décès, si bien qu’un programme d’actions visant à diminuer de 20 % en 5 ans le nombre d’hospitalisations liées à cette maladie a été inscrit dans la loi de Santé publique. Une meilleure prise en charge individuelle de l’asthme permet de prévenir les crises et de les traiter efficacement.

Quels sont les mécanismes de l'asthme ?

La cause principale de l’asthme est une hypersensibilité des bronches, souvent d’origine allergique (pollens, moisissures, acariens…), dont la conséquence est la contraction brutale des muscles et le spasme de ces derniers. Le terrain familial joue aussi un rôle important. D’autres circonstances représentent des facteurs déclenchants de crises d’asthme comme les infections, le froid, le stress, les efforts ou encore l’inhalation d’irritants (dont le tabac).

Comment se manifeste l'asthme de l'adulte ?

La crise d’asthme débute de façon brutale, souvent le soir ou en deuxième partie de nuit, avec apparition de difficultés respiratoires et sensation d’étouffement. Un facteur déclenchant est parfois retrouvé pour expliquer la crise.
Le patient est souvent en position assise pour « chercher de l‘air », angoissé, en sueurs avec une respiration rapide. L’expiration pour vider l’air des poumons est difficile et bruyante, sous forme de sifflements. Des quintes de toux et des crachats sont parfois possibles.

Le plus souvent, la crise est réversible sous traitement, mais certains critères de gravité doivent être recherchés et imposent l’appel aux secours médicalisés urgents (SAMU Centre 15) : difficulté à parler, respiration superficielle très rapide ou au contraire très lente par épuisement, coloration bleutée des lèvres (cyanose), inefficacité du traitement…

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Le diagnostic d’asthme est posé après des explorations et un bilan approfondis. D’autres difficultés respiratoires évoluant par crises peuvent simuler des crises d’asthme, en particulier chez le sujet âgé (œdème aigu du poumon, improprement appelé « asthme cardiaque ») ou chez le sujet insuffisant respiratoire (poussées de bronchite chronique).

Y a-t-il une prévention possible ?

Des règles d’hygiène de vie simples peuvent améliorer le quotidien de l’asthmatique. L’allergie jouant un rôle majeur dans l’asthme, il convient d’éliminer les substances susceptibles de déclencher les crises : limiter les allergènes de la maison (housses en plastique antiacarien pour matelas et oreillers, lavage régulier de la literie, aération des chambres et éviction des moquettes et descentes de lit), éviter les animaux domestiques (chats), ne pas tondre le gazon en période pollinique, privilégier les espèces moins allergisantes (bannir thuyas, bouleaux et cyprès). L’arrêt du tabac est également un impératif, y compris dans l’entourage en raison du tabagisme passif. Les vaccinations contre la grippe et le pneumocoque peuvent être proposées par le médecin

À quel moment consulter ?

Une prise en charge médicale par le médecin traitant et/ou le médecin spécialiste (pneumologue) est indispensable dès la première crise pour rechercher la cause, évaluer la gravité et prévenir les récidives. En cas de crise et en l’absence d’amélioration rapide sous traitement, il est urgent d’appeler le SAMU Centre 15.

Que fait le médecin ?

Le médecin pose le diagnostic d’asthme (interrogatoire, examen clinique, recherche d’autres diagnostics), propose un traitement de la crise (des bronchodilatateurs comme la Ventoline®) et surveille l’évolution de la maladie. Il sera éventuellement amené à prescrire un traitement de fond à prendre quotidiennement. Des explorations respiratoires comme la spirométrie évalueront annuellement, par exemple, la gravité de l’obstruction, et des tests allergologiques pourront être proposés pour identifier des éléments allergisants à éviter.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Entre deux consultations, l’asthmatique dispose d’un moyen simple pour évaluer sa capacité respiratoire : le débitmètre de pointe ou peak-flow. Simple et peu coûteux (vendu en pharmacie), le débitmètre doit être utilisé régulièrement en dehors des crises, avant/après traitement et également au moment des crises. Les valeurs mesurées sont à reporter à chaque utilisation sur un carnet et guideront le médecin.
Les valeurs normales dépendent de l’âge, du sexe et du poids (chez la femme entre 400 et 500 l/min et chez l’homme, entre 500 et 700 l/min).



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Arthrose

Arthrose

 

 

Qu’est ce que l’arthrose ?

L’arthrose correspond à la destruction progressive du cartilage des articulations (arthrose dégénérative) qui peut aller jusqu’à sa disparition. Des débris de cartilage tombent dans l’articulation et entraînent une inflammation locale plus ou moins douloureuse.

Le cartilage, avec le liquide synovial qui l’entoure, permet aux extrémités osseuses de glisser les unes sur les autres. Son altération entraîne donc une raideur des articulations voire même une ankylose (raideur douloureuse). La plupart des articulations peuvent être touchées mais l’arthrose atteint le plus souvent la colonne vertébrale, la hanche (coxarthrose), le genou (gonarthrose) et les mains.

Quelles sont les conséquences de l’arthrose ?

L’arthrose se manifeste par des poussées douloureuses ; deux ou trois par an pendant dix à vingt ans ou au contraire permanentes pendant un à deux ans. La maladie entraîne des raideurs et parfois des déformations, notamment en cas d’arthrose des mains. La maladie touche environ 65 % des personnes de plus de 65 ans mais elle n’est douloureuse et invalidante que dans 15 à 20 % des cas.

Quels sont les mécanismes de l’arthrose ?

L’altération du cartilage est le plus souvent favorisée par un excès de pressions sur l’articulation (surcharge pondérale, surmenage articulaire qui peut être lié à du sport, un loisir, une activité professionnelle…), mais un traumatisme sportif, une anomalie anatomique ou encore des maladies peuvent également favoriser l’apparition de la maladie, comme par exemple la chondrocalcinose. Il existe également un facteur héréditaire avec une prédisposition génétique.

Comment se manifeste l’arthrose ?

La douleur est le premier symptôme. Hors des poussées inflammatoires, elle est modérée et mécanique : elle augmente au cours de la journée. En revanche au cours des poussées, la douleur est vive et présente dès le matin, avec une gêne persistante. Des douleurs nocturnes peuvent également survenir. Parfois, l’inflammation peut entraîner un gonflement et/ou une rougeur au niveau de l’articulation.

Avec quoi ne pas confondre ?

Les douleurs articulaires peuvent être liées à une arthrite. Il en existe plusieurs formes : inflammatoire, infectieuse, par cristaux (la goutte)… Une arthrite très inflammatoire est une urgence médicale en raison de l’intensité de la destruction de l’articulation.

Y a-t-il une prévention possible ?

En partie oui. Préserver ses articulations en limitant l’excès de pression. Maigrir s’il y a surpoids, notamment contre l’arthrose du genou. Rester actif car l’exercice régulier et modéré est bénéfique au cartilage. Lors des poussées douloureuses, il faut ménager les articulations ; éviter de porter des objets lourds, de rester debout longtemps, utiliser une canne. Des séances de kinésithérapie, hors des poussées douloureuses, sont utiles pour apprendre l’hygiène articulaire.

À quel moment consulter ?

Dès que vous ressentez des douleurs articulaires, parlez-en à votre médecin pour établir un diagnostic précis et entamer un traitement si nécessaire. Cela permet de préserver plus longtemps votre articulation.

Comment préparer la consultation avec le médecin ?

Faites le point sur le nombre de poussées douloureuses au cours des derniers mois et l’efficacité des médicaments que vous avez pris (automédication). Réfléchissez également au contexte d’apparition de votre douleur (port de charge, activité physique, aucune raison apparente…). Enfin, évaluez votre niveau d’activité physique.

Que fait le médecin ?

Le médecin traitant établit le diagnostic ferme d’arthrose. Il peut prescrire une radiographie qui montre une diminution de l’interligne articulaire c’est-à-dire de l’espace articulaire, liée à l’amincissement du cartilage.

Hors des poussées inflammatoires, un traitement antalgique de base est destiné à maîtriser la douleur pour préserver la mobilité et l’autonomie des patients. Le paracétamol est recommandé en première intention à des doses de 3 g maximum par jour. Il existe également des antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) par voie orale ou topique (locale) ou encore des antalgiques opiacés en cas de douleur rebelle.

Lors de poussées douloureuses fortes, il faut ménager l’articulation douloureuse en évitant de trop la solliciter. Des infiltrations locales de corticoïdes peuvent être prescrites. Leur efficacité dure en général un à deux mois. Dans certains cas, un lavage articulaire permet d’éliminer les débris de cartilage tombés dans l’articulation.
En traitement de fond, des médicaments antiarthrosiques contribuent à préserver la structure du cartilage mais leur efficacité est modérée. Ils ont également une action antalgique qui apparaît environ deux mois après le début du traitement. Enfin, un gel peut être injecté dans l’articulation pour la lubrifier, il s’agit de la viscosupplémentation.

En dernier recours, en cas d’arthrose de la hanche et du genou, il existe des articulations artificielles (prothèses). Cela nécessite une intervention chirurgicale : l’arthroplastie. Une prise en charge précoce et efficace peut éviter d’en arriver à ce stade, ou retarder le moment où l’on sera dans la nécessité d’y recourir pour garder son autonomie.

 

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Astigmatisme

Astigmatisme

 

 

De quoi parle-t-on ? De quoi s’agit-il ?

La lumière pénètre à l’intérieur de l’œil grâce notamment à la cornée, membrane située à sa surface. L’astigmatisme correspond à une anomalie de cette cornée, qui au lieu d’être parfaitement arrondie (par exemple comme une balle de ping-pong coupée en deux), est ovale (comme le dos d’une cuillère à café). La conséquence est une distorsion de la lumière qui pénètre à l’intérieur de l’œil et diffuse de manière anormale (distorsion visuelle) : les rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil sont nets dans une direction mais brouillés dans une autre. Ce trouble de la diffusion de la lumière est appelé par les médecins trouble de la réfraction.

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?

Aucune cause d'astigmatisme n’est connue, mais cette maladie peut être héréditaire. Certaines causes sont évoquées, comme une position incorrecte ou la répétition de travaux en vision de près.
Aucune cornée n’étant parfaitement ronde, on considère que chaque individu présente un astigmatisme a minima. L’astigmatisme est très souvent associé à d’autres troubles comme une myopie ou une hypermétropie.

Quels sont les mécanismes ?

Dans un œil normal avec une cornée parfaitement lisse et sphérique (même courbure dans toutes les directions), les rayons lumineux traversent et sont dirigés en un seul point à la surface de la rétine.
En cas d’astigmatisme la cornée n’est pas parfaitement sphérique, et ce défaut de courbure fait dévier les rayons lumineux non pas en un seul point mais en plusieurs points sur la rétine. L’image interprétée par le cerveau est donc distordue.
En fonction de la projection des points lumineux par rapport à la rétine, on parle d’une part d’astigmatisme hypermétropique (la focale est derrière la rétine) ou myopique (la focale est devant la rétine), et d’autre part d’astigmatisme simple (la courbure de la cornée n'est déformée que suivant un axe), composé (la courbure de la cornée est déformée suivant 2 axes) ou mixte (une focale est en avant de la rétine et l'autre en arrière).

Comment cela se manifeste-t-il ?

Les symptômes de l’astigmatisme sont généralement peu importants. Il se manifeste par une déformation des objets et parfois une fatigue oculaire (avec rougeur et maux de têtes).
Ces signes se majorent lors d’un effort visuel prolongé, qu’il soit en vision de près ou de loin. Plus rarement, l’astigmate peut voir double avec l’œil atteint ; on parle alors de diplopie monoculaire.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre avec les autres anomalies de réfraction liées à la forme de l’œil, dont les principales sont :

  • la myopie (œil trop convergent pour sa longueur ou trop long pour sa puissance, avec une image de l’objet observé qui se forme en avant de la rétine) : bonne vision de près mais pas de loin ;
  • l’hypermétropie (œil pas assez convergent pour sa longueur ou trop court pour sa puissance, avec une image qui se forme en arrière de la rétine) : bonne vision de loin mais pas de près ;
  • la presbytie (perte du pouvoir d’accommodation, c’est-à-dire du pouvoir de convergence de l’œil, liée à l’âge) : les objets rapprochés sont flous, obligeant à les éloigner.

Y a-t-il une prévention possible ?

Même si certaines causes ont été évoquées (position incorrecte, répétition de travaux en vision de près…), aucune prévention n’est efficace dans l’astigmatisme. La seule prévention est le repérage précoce des troubles visuels. En cas de vision floue, de fatigue visuelle voire de migraines ou maux de têtes, un contrôle ophtalmologique s’impose.

À quel moment consulter ?

En cas de symptômes ou de fatigue visuels, un examen ophtalmologique permet de dépister les troubles de l’acuité visuelle et de la réfraction, dont l’astigmatisme.
En revanche, en cas de symptômes comme l’apparition d’un halo, de différences d'intensité ou encore de points scintillants, il est nécessaire de consulter en urgence car ils évoquent d'autres pathologies (glaucome, cataracte, anomalie de la rétine…).

Que fait le médecin ?

Le médecin ophtalmologiste confirme le diagnostic d’astigmatisme. Il peut mesurer la valeur et l’axe de l’astigmatisme grâce à plusieurs appareils (ophtalmomètre de Javal, skiascopie et aujourd’hui utilisation de réfractomètres automatiques).

Il prescrit si nécessaire une correction par le port de lunettes ou de lentilles de contact, voire par un traitement chirurgical définitif.

Les lunettes et les lentilles de contact sont équipées d'un composant supplémentaire appelé lentille torique, dont la fonction est de réfracter la lumière et de contrebalancer les effets de l'astigmatisme.

La chirurgie réfractive corrige l’astigmatisme en abrasant (photoablation) en surface la cornée (kératotomie au laser Excimer). Une fine partie de la cornée est enlevée, pour lui redonner une forme sphérique et lui permettre de réfracter la lumière correctement.
Cette chirurgie de l’astigmatisme est souvent réservée aux forts astigmatismes et/ou en cas d’association à une myopie.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Il est important de préciser dans quelles circonstances vos troubles de la vision apparaissent : fin de journée, lecture de près… Ces indications guideront le médecin ophtalmologiste dans ses examens. Compte tenu des délais de rendez-vous, anticipez et n’attendez pas que les troubles s’aggravent pour consulter.


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Asthme de l’enfant

Asthme de l’enfant

L'asthme de l'enfant : de quoi parle-t-on ?

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche les bronches et se manifeste par des difficultés à respirer, exacerbées lors des crises d’asthme. L’asthme est en fait une maladie chronique inflammatoire des bronches dont le diamètre se rétrécit, gênant ainsi le passage de l’air et la respiration. Cette obstruction bronchique est liée à trois phénomènes qui s’autoentretiennent : la contraction des muscles autour des bronches (on parle de bronchospasme), l’œdème de la paroi et enfin l’hypersécrétion de mucus.

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires de l'asthme ?

L’asthme est une maladie fréquente et touche en France près de 10 % des enfants (Haute Autorité de Santé). Cette pathologie est potentiellement grave, retentit sur la qualité de vie et l’épanouissement de l’enfant mais aussi sur la fonction respiratoire. L’asthme de l’enfant est une des premières causes de consultation aux urgences pédiatriques, avec un taux de 5 à 6 %, pouvant atteindre plus de 20 % en automne et en hiver (Marguet C, Groupe de Recherche sur les Avancées en PneumoPédiatrie. Prise en charge de la crise d’asthme de l’enfant (nourrisson inclus). Recommandations de la Société pédiatrique française de pneumologie et d’allergologie. Rev Mal Respir 2007 ; 24 : 427-439). Une meilleure prise en charge individuelle de l’asthme permet de prévenir les crises et de les traiter efficacement.

Quels sont les mécanismes de l'asthme ?

La principale cause de l’asthme est une hypersensibilité des bronches souvent d’origine allergique (pollens, moisissures, acariens…), dont la conséquence est la contraction brutale et le spasme des muscles. Le terrain familial joue aussi un rôle important. D’autres circonstances représentent des facteurs déclenchants de crises d’asthme comme les infections, le froid, le stress, les efforts ou encore l’inhalation d’irritants (dont le tabagisme passif).

Comment se manifeste l'asthme de l'enfant ?

Les symptômes de la crise d’asthme sont la difficulté à respirer, l’oppression thoracique, des sifflements lors de la respiration mais aussi la toux. La survenue d’épisodes de toux au rire, à l’excitation, à l’effort, est un des symptômes de l’asthme. Ces manifestations sont volontiers nocturnes, cèdent spontanément ou sous l’effet du traitement. Avant l’âge de 2 ans, le diagnostic est difficile : il faut savoir y penser devant des difficultés alimentaires (vomissements, fausse-route…).

Le plus souvent, la crise est réversible sous traitement, mais certains critères de gravité doivent être recherchés et imposent l’appel aux secours médicalisés urgents (SAMU Centre 15) : difficulté à parler, respiration superficielle très rapide ou au contraire très lente par épuisement, coloration bleutée des lèvres (cyanose), inefficacité du traitement…

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Le diagnostic d’asthme est posé après des explorations et un bilan approfondis. Les symptômes comme la toux nocturne chez un enfant peuvent évoquer également un reflux gastroœsophagien. Il faut savoir penser à un corps étranger inhalé et passé inaperçu mais aussi à la mucoviscidose (test à la sueur).

Y a-t-il une prévention possible ?

Des règles d’hygiène de vie simples peuvent améliorer le quotidien de l’asthmatique. L’allergie jouant un rôle majeur dans l’asthme, il convient d’éliminer les substances susceptibles de déclencher les crises : limiter les allergènes de la maison (housses en plastique antiacarien pour matelas et oreillers, lavage régulier de la literie, aération des chambres et éviction des moquettes et descentes de lit), éviter les animaux domestiques (chats), retrait de la crèche au moins pendant la période automno-hivernale si possible. L’arrêt du tabac dans l’entourage en raison du tabagisme passif est un impératif.


La mise en place d’un projet d’accueil individualisé (PAI) permet d’accueillir les enfants asthmatiques à l’école et de vivre le temps périscolaire en toute sécurité ; il est élaboré avec le médecin traitant, le médecin scolaire, à la demande de la famille auprès du directeur de l’établissement scolaire (ministère de l’Éducation nationale. Accueil en collectivité des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période. Bulletin Officiel. Circulaire n° 2003-135 du 8-9-2003).
À quel moment consulter ?

Toute crise qui ne répond pas dans l’heure au traitement nécessite un avis médical urgent (SAMU Centre 15). Il en va de même de toute crise inhabituelle (facteur déclenchant, symptômes, rapidité de survenue…).

Que fait le médecin ?

Le médecin pose le diagnostic d’asthme (interrogatoire, examen clinique, recherche d’autres diagnostics), propose un traitement de la crise (des bronchodilatateurs comme la Ventoline®, administrés en chambre d’inhalation tant que l’enfant ne peut gérer la coordination main-bouche) et surveille l’évolution de la maladie. Il sera éventuellement amené à prescrire un traitement de fond à prendre quotidiennement. Le médecin proposera des explorations respiratoires comme la spirométrie qui évalueront annuellement, par exemple, la gravité de l’obstruction et des tests allergologiques pourront être pratiqués pour identifier des éléments allergisants à éviter. Des facteurs aggravants comme un reflux gastroœsophagien ou une infection ORL seront également recherchés.

Le médecin élabore ensuite avec les parents un plan d’actions de gestion de la crise d’asthme : quand et comment augmenter le traitement ? Pour combien de temps ? Quand demander une aide médicale ?

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Entre deux consultations, l’enfant asthmatique peut mesurer son souffle pour évaluer sa capacité respiratoire : il s’agit du débitmètre de pointe ou peak-flow. Simple et peu coûteux (vendu en pharmacie), le débitmètre doit être utilisé régulièrement en dehors des crises, avant/après traitement et également au moment des crises. Les valeurs mesurées sont à reporter à chaque utilisation sur un carnet et guideront le médecin.
Les valeurs normales dépendent de l’âge, de la taille et du poids de l’enfant.



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Angine virale

Angine virale

 

 

Angine virale : de quoi s’agit-il ?

L’angine est une inflammation banale et fréquente des amygdales (on parle aussi d’amygdalite) responsable de douleurs à la déglutition. 50 à 90 % des angines sont virales. L’angine virale est provoquée par des virus, en général les mêmes que ceux du rhume ou des infections hivernales.

Les antibiotiques sont inefficaces sur le virus ; de plus, ils ne permettent pas de prévenir les surinfections bactériennes ou d’accélérer la guérison.

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?

9 millions d’angines sont diagnostiquées chaque année en France et jusqu’à 90 % de ces angines aiguës sont d’origine virale, notamment chez l’adulte, mais aussi chez le nourrisson et l’enfant de moins de 3 ans.
Elles n’exposent pas à des complications, contrairement à l’angine à streptocoque.
8 millions d’antibiotiques sont pourtant prescrits chaque année.

Quels sont les mécanismes ?

Les virus en cause sont des adénovirus, virus influenza, virus respiratoire syncytial ou virus para-influenza ; ils ont un tropisme particulier pour la sphère ORL (nez, gorge et oreille) et sont donc responsables d’angines, mais aussi de rhinopharyngites ou autres bronchites hivernales qui évoluent par épidémies.

Plus rarement, le virus d’Epstein-Barr (EBV) est en cause et provoque une mononucléose infectieuse.


Comment cela se manifeste-t-il ?

Comme toutes les angines, la douleur à la déglutition est présente. Des ganglions sensibles sous le cou et le menton accompagnent fréquemment l’angine.

Les signes suivants sont très en faveur d’une origine virale :
– l’absence de fièvre (ou fièvre peu élevée) ;
– le début progressif ;
– l’existence d’une toux, d’un enrouement, du nez qui coule, d’une conjonctivite, d’une diarrhée ;
– les courbatures.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre angine virale et angine bactérienne. L’angine virale ne présente pas de danger ou de complications et ne nécessite donc pas d’antibiotiques. A contrario, l’angine bactérienne à streptocoque nécessite un traitement antibiotique pour prévenir les complications (rénales et cardiaques essentiellement).

Dans de rares cas, l’angine virale signe une mononucléose infectieuse avec une grande fatigue pendant plusieurs semaines. Une prise de sang (MNI-test) permet d’en faire le diagnostic.

Y a-t-il une prévention possible ?

Les angines virales sont contagieuses ; il faut donc éviter d’échanger les verres et couverts, d’embrasser les enfants et mieux vaut se laver les mains fréquemment et avoir une hygiène correcte.

Le port d’un masque type chirurgical permet de protéger son entourage des gouttelettes de salives projetées. De même, mieux vaut éviter de s’approcher à moins d’un mètre d’une personne contaminée.

À quel moment consulter ?

Une douleur à la déglutition, associée à de la fièvre, doit motiver une consultation avec un médecin pour éliminer une origine bactérienne et réaliser un test de diagnostic rapide (TDR). Ce TDR sera négatif en cas d’origine virale et dispense ainsi de la prescription d’antibiotiques.

Que fait le médecin ?

La consultation médicale comporte un examen général et un examen de la gorge avec une lampe et un abaisse-langue. Le classique « dites A » permet au médecin de mieux voir la gorge. L’aspect peut être rouge ou parsemé de points blancs (on parle d’angine érythématopultacée ou d‘angine blanche) et rien ne permet de faire la distinction entre l’origine virale ou bactérienne. La palpation de la région cervicale met en évidence des ganglions.

L’examen clé est le test de diagnostic rapide. Ce test, simple et indolore, consiste à réaliser un prélèvement du fond de la gorge et à le déposer sur un réactif ; le tout dure moins de 5 minutes et permet de dire si l’angine est streptococcique ou non. Si le test est négatif, le traitement symptomatique suffit : antalgiques contre la douleur, antipyrétiques contre la fièvre et collutoires locaux. Si le test est positif, un traitement antibiotique sera prescrit. Le TDR évite donc des prescriptions antibiotiques inutiles.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Une angine virale peut durer plusieurs jours. Le seul traitement efficace est symptomatique (contre la fièvre et la douleur) ; prendre des antibiotiques en « automédication » n’accélèrerait pas la guérison et risquerait au contraire de sélectionner des germes. En revanche, en cas de persistance de la fièvre au-delà de 8 jours, une nouvelle consultation s’impose.




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