Adhérences péritonéales

Les adhérences péritonéales : de quoi parle-t-on ? Les adhérences péritonéales (ou post-opératoires) sont la complication la plus fréquente de la chirurgie abdominale et surtout gynécologique. Ces cordages fibreux, appelés « brides » par les chirurgiens, se forment à partir du péritoine, trois à cinq jours après l’intervention chirurgicale. Leur apparition se fait de manière imprévisible n’importe où dans le ventre. Formant un obstacle imprévu par la nature, ces adhérences peuvent gêner ou étrangler inopinément les viscères, principalement l’intestin grêle. Tout patient opéré doit être informé de leur possible survenue.

Acné chez la femme adulte

Acné : de quoi s’agit-il ? L'acné dite vulgaire est une hypersécrétion des glandes sébacées associée à une obstruction des pores de la peau par les cellules cutanées. Elle se manifeste donc où la peau est la plus grasse, le visage (front, nez, menton mais elle peut s'étendre à toute la face), le haut du dos et des épaules. Le sébum produit en excès ne s’éliminant plus il forme des microkystes ("points blancs") lorsque le pore est totalement fermé, ou des comédons (les "points noirs") lorsqu'il est partiellement ouvert et que le sébum s’oxyde (noircit) au contact de l'air. L’inflammation se produit spontanément ou par la manipulation des microkystes, qui deviennent alors des boutons rouges (papules), parfois purulents (pustules). Le principal germe responsable de cette inflammation est une bactérie, Propionibacterium acnes. La croûte des pustules laisse souvent place à des cicatrices plus ou moins profondes et étendues.

Ampoules cutanées

Les ampoules cutanées : de quoi s’agit-il ? Les ampoules cutanées apparaissent spontanément lorsqu’il y a frottement important et répété de l’épiderme. Les ampoules naissent d’une réaction des cellules à cette friction par cisaillement qui agit comme une brûlure : la couche superficielle de la peau se décolle jusqu’à former une cloque au sein de laquelle suinte un liquide clair, une sérosité. L’ampoule équivaut à un deuxième degré de brûlure (caractérisé par les cloques).

Angine à Streptocoque

L'angine à streptocoque : de quoi s’agit-il ? L’angine est une inflammation banale et fréquente des amygdales (on parle aussi d’amygdalite) responsable de douleurs à la déglutition. La plupart des angines sont d’origine virale mais une origine bactérienne doit particulièrement être redoutée en raison des complications possibles : il s’agit de l’angine à streptocoque. Les complications sont potentiellement graves, avec le rhumatisme articulaire aigu (RAA), une atteinte rénale (glomérulonéphrite aiguë) et cardiaque, mais elles sont prévenues par le traitement antibiotique.

Athérosclérose

L'athérosclérose : de quoi s’agit-il ? L’athérosclérose correspond à des remaniements de la paroi des artères de moyen et gros calibres. La paroi des artères voit s’accumuler lipides, glucides, tissu fibreux et autres dépôts. L’athérosclérose n’est pas une maladie mais un phénomène évolutif qui aboutit à des maladies, notamment cardio-vasculaires. La paroi interne de l’artère est profondément modifiée, aboutissant à des thromboses — l’artère se bouche — ou des ruptures de plaques qui viennent obstruer d’autres artères. Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, ischémie des membres sont autant de conséquences qui peuvent être mortelles.

samedi 19 mars 2011

Bégaiement

Bégaiement

Bégaiement : de quoi parle-t-on ?

Le bégaiement est un trouble de la parole dû à une perturbation du débit des mots, de leur tonicité  et d’une perte du rythme (de la manière de mettre en forme et d’articuler les mots et les phrases).
Le bégaiement est un symptôme, mais il peut aussi être un syndrome quand il est associé à d’autres troubles (retards de parole, problèmes de coordination, schizophrénie, troubles de la latéralité, de l’attention…).

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires du bégaiement ?

Environ 1% de la population est bègue. Ce handicap touche quatre sujets masculins pour un féminin et il existe surtout chez l’enfant mais peut persister chez l’adulte. Même si le bégaiement n’est pas psychogène (c’est-à-dire provoqué par la seule pensée, l’état d’esprit), il peut avoir un gros impact sur la personne. C’est d’autant plus une souffrance que le bègue peut entrer dans un cercle vicieux : faire des efforts constants d’articulation et de concentration pour se faire comprendre peut l’amener à accentuer involontairement le bégayage.

Quels sont les mécanismes du bégaiement?

Le bégaiement est connu depuis des siècles ; il existe dans toutes les langues et dans toutes les cultures. Cette pathologie débute le plus souvent entre trois et sept ans, parfois plus tôt, parfois plus tard à dix ou douze ans. A l’âge adulte son apparition est plus rare, sauf après un traumatisme.
Les causes du bégaiement sont encore incertaines et diffèrent selon les individus : elles peuvent être constitutionnelles (liées aux facultés psychomotrices), mais la recherche s’oriente depuis quelques années vers les causes génétiques et le rôle de la dopamine dans cette pathologie.
Comment se manifeste le bégaiement ?

Le bégaiement se manifeste par la présence inhabituelle et répétée d’hésitations, de répétitions et d’arrêts inappropriés : la parole n’est pas normalement fluente, avec les rythmes et la fluidité propres à sa langue maternelle.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre le bégaiement avec le bredouillement, qui se manifeste par une parole trop rapide et imprécise, et un défaut d’articulation qui apparaît aussi en parole guidée (chant, lecture, etc.), contrairement au bégaiement, qui diminue alors de façon significative.

Y a-t-il une prévention possible ?

La meilleure prévention est de consulter le plus tôt possible, d’être un interlocuteur actif dès les premières hésitations de l’enfant en lui donnant le mot qui manque s’il bute dessus quand il construit sa phrase, et de guider l’enfant dans sa parole.
A quel moment consulter ?

Il faut consulter le plus tôt possible dès l’apparition des premiers symptômes. On peut consulter dès l’âge de 2-3 ans, si le bégaiement apparaît à ce moment-là. Cette consultation précoce permet la disparition de la pathologie dans 80% des cas à 2 ans.
Attention, cette amélioration est inversement proportionnelle à l’âge du premier dépistage, puisqu’elle descend à 40% seulement si l’on attend l’âge de 5 ans pour consulter. Plus on tarde, plus le risque que le bégaiement perdure est important.

Comment préparer la consultation avec le médecin ?

En parler avec le médecin généraliste ou le pédiatre permet d’avoir un premier avis médical. Mais attention à ne pas commettre l’erreur fréquente de penser que le bégaiement « va passer ». Le facteur temps ayant toute son importance dans les chances de guérison, mieux vaut consulter un spécialiste pour rien que trop tard.
La consultation avec un phoniatre ou un orthophoniste permet d’évaluer précisément la persistance des troubles et le temps écoulé depuis les premières difficultés d’élocution, et les traitements à privilégier. Cette consultation suppose évidemment la motivation de tous, les parents autant que l’enfant.

Que fait le médecin ?

Un consensus se développe sur le diagnostic et la façon d’intervenir sur le bégaiement.
Il recouvre l’intervention précoce (à partir de 2-3 ans), la guidance parentale, le dépistage d’autres troubles éventuels, la méthode Lidcombe dans certains cas et, bien sûr, l’orthophonie.

 1- La guidance parentale repose sur des conseils donnés par le spécialiste aux parents de l’enfant bègue pour réduire, voire supprimer le bégaiement : éviter les attitudes nocives (reproches, moqueries…), mais aussi la fausse indifférence (faire comme si on ne remarquait rien) et guider l’enfant à bien parler (en lui signifiant de se calmer, d’articuler, de parler moins vite…).

2- La méthode Lidcombe repose sur des exercices guidés d’une heure par jour : jouer, discuter en reprenant l’enfant chaque fois qu’il bégaie et en gardant à l’esprit de le complimenter régulièrement : l’idéal étant d’attribuer quatre compliments pour une remarque.

3- L’orthophonie est essentielle (à partir de 6 ans), mais elle suppose une rééducation très longue et il n’est pas toujours aisé d’obtenir un rendez-vous avec une orthophoniste spécialisée.

4- Chez l’adulte, les thérapies comportementales ont de bons résultats et la recherche concernant l’efficacité de certains médicaments (sur la dopamine, notamment) s’affine.

Bruxisme

Bruxisme

Bruxisme : de quoi s’agit-il ?

Le bruxisme correspond à une contraction inconsciente et involontaire des muscles des mâchoires. Il se traduit soit par un serrement (statique), soit par un frottement ou grincement des dents (dynamique), la nuit ou le jour. Observé consciemment, il peut se contrôler par la volonté, ce qui en limite les conséquences.

Le grincement se produit plus fréquemment pendant la nuit, de façon incontrôlable et sans réveiller le bruxomane (= personne qui bruxe). Il génère des bruits particulièrement gênants pour le voisin de lit. Il s'accompagne parfois de raideur ou de douleur musculaire le matin au réveil, ainsi que par des craquements de l’articulation temporo-mandibulaire (située juste en avant de l’oreille, articulation entre les mâchoires supérieures et inférieures).

Quels sont les risques du bruxisme, ses enjeux sanitaires et sociaux ?

Selon les estimations, le bruxisme concerne 10 à 20% de la population. Il est responsable de traumatismes dentaires, d’un fonctionnement anormal (trop important) des muscles de la mâchoire, donc d’une surcharge de travail pour les articulations temporo-mandibulaires. En détails :
A court terme
- Au réveil, crispations et/ou douleurs des mâchoires, troubles articulaires à type de claquements brutaux ou de difficultés à ouvrir la bouche (crispation musculaire invicible).
- Tensions musculaires étendu aux autres muscles de la face, entraînant des maux de tête (céphalées) et des douleurs du cou (cervicales).
A NOTER : la qualité du sommeil du bruxomane n’est généralement pas altérée.
Les conséquences musculo-articulaires
- la contraction répétée des muscles masticateurs aboutit souvent à leur augmentation de volume et/ou dureté à la palpation (hypertrophie)
- la sollicitation excessive de l'articulation temporo-mandibulaire provoque des craquements, des ressauts ou une gêne à l'ouverture de la bouche.
Les conséquences bucco-dentaires à moyen et long terme
- Le grincement est responsable, en fonction de son intensité, d’usure progressive des dents, de fêlures ou de fractures dentaires. Ces dommages concernent également les prothèses dentaires fixes : couronnes en résine ou en céramique.
- Ajoutés à une mauvaise hygiène dentaire, les traumatismes dentaires peuvent conduire à une mobilité anormale des dents jusqu’au "déchaussement" par atteinte associée de la gencive.
Une prévention est-elle possible ?

Oui. En mesurant l’impact des habitudes de vie et des mauvaises postures sur le tonus musculaire du corps. En mettant à plat, dans sa vie quotidienne, les causes d’anxiété, de crispation et de tristesse.
L'exercice physique régulier participe à la gestion du stress et des soucis, c’est un atout important.
Afin de limiter l’intensité du bruxisme, il est conseiller de diminuer ou supprimer les facteurs « excitants » comme le tabac, l'alcool et les psychostimulants.

Quels sont les mécanismes du bruxisme ?

Les origines du bruxisme sont toujours inconnues, ce qui explique l’absence de traitement officiellement recommandé.
Le bruxisme est souvent considéré comme une manifestation psychosomatique du stress, permettant de libérer des tensions intérieures. Des études montrent en tout cas une modification des messagers cérébraux de la motricité automatique musculaire et de ceux de l’humeur (anxiété et dépression).
Certains auteurs relient une partie des bruxismes à des anomalies de l’imbrication (occlusion) des dents supérieures et inférieures, appelée « articulé dentaire ». Cette explication n'est actuellement pas fondée scientifiquement.

Comment faire le diagnostic de bruxisme ?

Le diagnostic de bruxisme doit être précoce afin d’éviter une usure prématurée des dents.
On l’évoque devant l'association des signes suivants :
- usure dentaire- hypertrophie des muscles de la mâchoire
- tension et douleur musculaire le matin au réveil
- ligne de morsure blanchâtre à l’intérieur des joues
- bruits nocturnes rapportés par le voisin de lit.
Seul l’enregistrement de l’activité des muscles masticateurs pendant le sommeil permet d’en être sûr ( et de révèler par la même occasion une éventuelle apnée du sommeil). Mais vu le nombre de "bruxomanes" il n'est pas question de le réaliser chez tout le monde !
Quand et qui consulter ?

Son chirurgien-dentiste
1- en présence de l’un ou de plusieurs des signes cliniques cités plus haut, en sachant que le bruxisme peut survenir à tout âge.
2- pour surveiller un bruxisme connu. Des visites régulières tous les 6 à 12 mois s'imposent pour vérifier l’état bucco-dentaire et intervenir en cas de dégradation.
Son médecin traitant
1- pour la prise en charge du versant psychologique du bruxisme (prescription éventuelle d’anxiolytiques ou de décontracturants musculaires). L’efficacité des médicaments n’est cependant pas démontrée et leur prescription n’est pas possible sur une longue période, alors que le bruxisme peut durer toute la vie !
2- pour dépister un trouble mental sous-jacent. Une prise en charge par un spécialiste (psychologue, psychothérapeute, psychiatre) doit alors être envisagée.

Quels traitements envisager ?

Quelle que soit la cause du bruxisme, il est primordial d'assurer la protection des dents, des muscles masticateurs et des articulations temporo-mandibulaires par le port nocturne d'une gouttière occlusale. Cette plaque en résine acrylique dure (réalisée par le chirurgien-dentiste) s'interpose entre les mâchoires supérieure et inférieure.
Il ne faut jamais meuler les dents.

La prise en charge du stress ou de l'anxiété est nécessaire. Elle se fait avec le médecin traitant qui oriente le patient vers les meilleurs interlocuteurs. Des séances de « biofeedback » peuvent être éventuellement proposées : elles apprennent à se relaxer et à contrôler l’activité de ses muscles grâce à la visualisation sur un écran des contractions musculaires en direct.
Pas de médicaments. Les somnifères ne sont pas efficaces (ni utiles) et ont des effets secondaires néfastes.
Certains kinésithérapeutes-ostéopathes proposent des rééducations musculaires ciblées, avec de bons résultats.


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