Adhérences péritonéales

Les adhérences péritonéales : de quoi parle-t-on ? Les adhérences péritonéales (ou post-opératoires) sont la complication la plus fréquente de la chirurgie abdominale et surtout gynécologique. Ces cordages fibreux, appelés « brides » par les chirurgiens, se forment à partir du péritoine, trois à cinq jours après l’intervention chirurgicale. Leur apparition se fait de manière imprévisible n’importe où dans le ventre. Formant un obstacle imprévu par la nature, ces adhérences peuvent gêner ou étrangler inopinément les viscères, principalement l’intestin grêle. Tout patient opéré doit être informé de leur possible survenue.

Acné chez la femme adulte

Acné : de quoi s’agit-il ? L'acné dite vulgaire est une hypersécrétion des glandes sébacées associée à une obstruction des pores de la peau par les cellules cutanées. Elle se manifeste donc où la peau est la plus grasse, le visage (front, nez, menton mais elle peut s'étendre à toute la face), le haut du dos et des épaules. Le sébum produit en excès ne s’éliminant plus il forme des microkystes ("points blancs") lorsque le pore est totalement fermé, ou des comédons (les "points noirs") lorsqu'il est partiellement ouvert et que le sébum s’oxyde (noircit) au contact de l'air. L’inflammation se produit spontanément ou par la manipulation des microkystes, qui deviennent alors des boutons rouges (papules), parfois purulents (pustules). Le principal germe responsable de cette inflammation est une bactérie, Propionibacterium acnes. La croûte des pustules laisse souvent place à des cicatrices plus ou moins profondes et étendues.

Ampoules cutanées

Les ampoules cutanées : de quoi s’agit-il ? Les ampoules cutanées apparaissent spontanément lorsqu’il y a frottement important et répété de l’épiderme. Les ampoules naissent d’une réaction des cellules à cette friction par cisaillement qui agit comme une brûlure : la couche superficielle de la peau se décolle jusqu’à former une cloque au sein de laquelle suinte un liquide clair, une sérosité. L’ampoule équivaut à un deuxième degré de brûlure (caractérisé par les cloques).

Angine à Streptocoque

L'angine à streptocoque : de quoi s’agit-il ? L’angine est une inflammation banale et fréquente des amygdales (on parle aussi d’amygdalite) responsable de douleurs à la déglutition. La plupart des angines sont d’origine virale mais une origine bactérienne doit particulièrement être redoutée en raison des complications possibles : il s’agit de l’angine à streptocoque. Les complications sont potentiellement graves, avec le rhumatisme articulaire aigu (RAA), une atteinte rénale (glomérulonéphrite aiguë) et cardiaque, mais elles sont prévenues par le traitement antibiotique.

Athérosclérose

L'athérosclérose : de quoi s’agit-il ? L’athérosclérose correspond à des remaniements de la paroi des artères de moyen et gros calibres. La paroi des artères voit s’accumuler lipides, glucides, tissu fibreux et autres dépôts. L’athérosclérose n’est pas une maladie mais un phénomène évolutif qui aboutit à des maladies, notamment cardio-vasculaires. La paroi interne de l’artère est profondément modifiée, aboutissant à des thromboses — l’artère se bouche — ou des ruptures de plaques qui viennent obstruer d’autres artères. Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, ischémie des membres sont autant de conséquences qui peuvent être mortelles.

lundi 14 mars 2011

Types de traitements Chimiothérapie

Chimiothérapie

A propos de ce type de traitement

Vous trouverez dans ce chapitre de nombreuses informations sur le traitement par chimiothérapie. Pour y accéder, cliquez sur les catégories ci-dessus, ou téléchargez directement la brochure en cliquant sur la brochure proposée ci-dessous.
Vous pouvez aussi contacter le cancerphone ou cliquer ici pour obtenir le document par la poste.


Qu'est-ce que c'est ? Comment ça fonctionne ? 

Qu'est-ce la chimiothérapie?

On appelle chimiothérapie l'usage de médicaments destinés à tuer les cellules cancéreuses.
Actuellement, la chimiothérapie est utilisée pour traiter un grand nombre de cancers différents, le plus souvent en association avec la chirurgie et/ou la radiothérapie.
Comment fonctionne-t-elle? Les médicaments anticancéreux sont capables de provoquer la mort des cellules qui se multiplient.
Leur effet ne se limite malheureusement pas aux cellules malignes, mais concerne toutes les cellules en prolifération active (comme par exemple celles qui tapissent le tube digestif, régénèrent le sang ou font pousser poils et cheveux).
Par différents mécanismes, la chimiothérapie aboutit le plus souvent à une altération de l'ADN qui déclenche la destruction de la cellule.
Ces médicaments peuvent être extraits de plantes, d'organismes unicellulaires ou être synthétisés de toute pièce par des méthodes chimiques.



Comment se donne une chimiothérapie ? 

Différents modes d'administration

En général, une chimiothérapie se donne par injection dans une veine. D'autres modes d'administration sont parfois utilisés: par la bouche; par injection intramusculaire ou sous-cutanée.
La mise en place sous la peau d'une petite chambre d'injection (Port-A-Cath) reliée à une grosse veine facilite les injections intraveineuses répétées de chimiothérapie. Cette chambre d'injection est placée sous anesthésie locale et enlevée de la même manière à la fin du traitement.
Fréquence et durée du traitement dépendent du type de cancer, des médicaments utilisés et de la façon dont chaque patient supporte la chimiothérapie.
D'habitude, elle est administrée selon un cycle intermittent, incluant des périodes de repos pour permettre au corps de reprendre des forces.


Effets secondaires et conseils pratiques

Avant propos

La chimiothérapie attaque les cellules malignes, mais aussi les cellules normales qui se multiplient rapidement.
La moelle osseuse (qui produit les cellules sanguines), le tube digestif, le système reproducteur et les follicules pileux y sont particulièrement sensibles. Les effets secondaires dépendent du type de chimiothérapie et peuvent varier fortement d'une personne à l'autre. De plus, ils sont généralement transitoires.

Précision importante: il n'y a pas de lien entre l'efficacité du traitement et la présence ou l'intensité de ses effets secondaires.




Fatigue


Une fatigue intense accompagne souvent la chimiothérapie. Elle culmine d'habitude vers le 10ème jour de la cure pour s'améliorer ensuite jusqu'à la chimiothérapie suivante.
Quelques conseils pour y faire face:
  • adaptez vos activités en fonction de l'énergie disponible;
  • aménagez-vous plusieurs brèves périodes de repos, plutôt qu'une longue sieste;
  • ne dormez pas trop souvent ou trop longtemps pendant la journée afin de conserver un bon sommeil nocturne;
  • réservez votre énergie pour les tâches importantes et n'hésitez pas à vous faire aider;
  • demandez une brochure plus détaillée sur ce sujet à la Fondation contre le Cancer.
Pour tout savoir sur la fatigue intense chez les patients atteints de cancer, cliquez ici.




Chute des cheveux


Toutes les chimiothérapies ne font pas nécessairement tomber les cheveux.
Le port d'un casque réfrigérant pendant chaque chimiothérapie permet de diminuer la chute des cheveux, avec des résultats variables d'une personne à l'autre et selon le type de chimiothérapie utilisée. Si vous souhaitez y avoir recours, parlez-en avec votre médecin avant le début du traitement.
Si vous souhaitez porter une perruque, choisissez-la avant la chute des cheveux, pour un résultat aussi ressemblant que possible. Si vous avez des cheveux longs, vous pouvez également les faire couper de plus en plus court pour vous habituer progressivement à une coiffure courte.

Pour en savoir plus sur la chute des cheveux et les conseils s'y rapportant, cliquez ici.




Bouche et gorge sèches ou endolories


Si vous constatez des plaies dans votre bouche, parlez-en avec votre médecin.
Les conseils suivants peuvent vous aider:
  • buvez fréquemment des boissons sans gaz ni alcool;
  • sucez des glaçons ou des bonbons sans sucre;
  • mangez des aliments mous et riches en eau (compotes, potages, crème glacée).
  • trempez ou mixez les aliments difficiles à avaler;
  • évitez les aliments et les jus acides (tomate, orange, pamplemousse).
  • évitez les aliments trop salés ou épicés;
  • veillez à une bonne hygiène buccale (brossage précautionneux des dents avec une brosse à dents douce, soins du dentier).




Diarrhées


Si les diarrhées persistent plus de 24 heures ou s'accompagnent de crampes ou de douleurs, parlez-en à votre médecin.

Quelques conseils pour contrôler les diarrhées:
  • essayez une diète liquide pour mettre vos intestins au repos;
  • buvez beaucoup (jus de pomme, eau, thé léger, eau de riz, bouillons clairs); ces boissons seront tièdes ou à température ambiante, laissez s'échapper le gaz des boissons gazeuses avant de les consommer;
  • lorsque la situation s'améliore, mangez progressivement des aliments pauvres en fibres (riz, bananes, compote, purée, biscottes);
  • mangez de petites portions, plus souvent;
  • évitez les aliments qui provoquent des crampes (café, haricots, noix, choux, épices, sucreries).
Pour tout savoir sur l'alimentation des personnes cancéreuses, cliquez ici.




Infections


Si vous constatez les signes d'une infection (température supérieure à 38°C, frissons et sueurs, plaques blanches dans la bouche, brûlure en urinant etc.), parlez-en à votre médecin avant de prendre quelque médicament que ce soit pour abaisser la fièvre.

Les conseils suivants peuvent être utiles pour réduire les risques d'infection:
  • évitez la foule et particulièrement les personnes atteintes de maladies contagieuses;
  • lavez-vous souvent les mains (surtout avant chaque repas et après chaque passage à la toilette);
  • ne grattez pas vos boutons ou vos croûtes, n'arrachez pas les peaux autour des ongles;
  • utilisez un rasoir électrique pour éviter les coupures;
  • prenez soin de vos dents sans blesser les gencives (brosse à dents douce, pas de fil dentaire);
  • désinfectez soigneusement toute blessure;
  • après chaque selle, lavez doucement mais soigneusement la région anale;
  • prenez une douche tous les jours et séchez votre peau avec douceur en utilisant un essuie propre.





Nausées et vomissements


Les médicaments contre les nausées et les vomissements (antiémétiques) jouent un rôle très important dans le contrôle de ce problème. Parlez-en à votre médecin.

Essayez autant que possible de maintenir une alimentation de qualité. Votre corps en aura besoin pour résister au choc de la maladie et des traitements. Ce n'est pas le moment de suivre un régime sans l'accord de votre médecin.

Quelques conseils pratiques peuvent vous aider:
  • prenez plusieurs petits repas répartis tout au long de la journée;
  • évitez de boire pendant les repas pour ne pas remplir votre estomac de liquide;
  • buvez minimum une heure avant de passer à table ou après le repas;
  • mangez vos aliments à température ambiante plutôt que très chauds ou très froids;
  • évitez les sucreries, les aliments gras ou frits;
  • mangez lentement et mastiquez bien vos aliments;
  • évitez les odeurs qui vous dérangent (tabac, parfums, odeurs de cuisson);
  • reposez-vous après les repas, de préférence en position assise;
  • enlevez vos dentiers ou prothèses partielles amovibles pendant vos traitements;
  • le fait d'avoir un objet dans la bouche peut provoquer des vomissements;
  • si vous ressentez un haut-le-coeur, prenez de longues et profondes respirations par la bouche.
Pour tout savoir sur l'alimentation des personnes cancéreuses, cliquez ici.




Effets sur la sexualité et la fertilité


Conséquences à court ou long terme   
   
Chez les femmes
On observe parfois des effets comparables à la ménopause ainsi qu'une infertilité temporaire ou définitive.
Si vous êtes jeune et désirez avoir des enfants après la guérison du cancer, parlez-en à votre médecin avant le début de la chimiothérapie.
Si vous êtes en âge d'avoir des enfants, demandez à votre médecin quelle contraception est la mieux adaptée à votre cas. Il n'est certainement pas conseillé de commencer une grossesse pendant une chimiothérapie, puisque certains médicaments pourraient causer des malformations congénitales.
Chez les hommes
On peut rencontrer une infertilité transitoire ou définitive. Pour éviter ce risque, il est possible de congeler du sperme dans de l'azote liquide, avant le début de la chimiothérapie, en vue d'une future insémination.





Autres effets secondaires


Au niveau de la peau, attention à une sensibilité accrue aux ultraviolets;
certains médicaments causent une sensation de fourmillements ou de brûlure aux mains ou aux pieds (par atteinte des nerfs périphériques);
certains médicaments colorent l'urine ou changent son odeur, il est recommandé de boire beaucoup afin de prévenir d'éventuels problèmes urinaires;
parfois, on constate une rétention d'eau (gonflement du visage, des mains ou del'abdomen); votre médecin vous conseillera un traitement approprié.


Quel traitement choisir ? 

Chiomiothérapie avec d'autres traitements

 

Le plus souvent, une chimiothérapie est composée d'une association de médicaments qui agissent suivant des mécanismes différents. De la sorte, les cellules cancéreuses sont attaquées simultanément sur plusieurs fronts, ce qui augmente l'efficacité du traitement.
Le type de médicaments, leur dosage et leur combinaison éventuelle à d'autres traitements (chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie) sont décidés au cas par cas. Il arrive, par exemple, que la chimiothérapie précède la chirurgie pour réduire le volume d'une tumeur, ce qui permet ensuite une opération moins mutilante.

Les buts du traitement 

A quoi il sert ?

Le traitement vise soit à guérir définitivement la maladie, en association avec la chirurgie et/ou la radiothérapie, soit à obtenir une rémission (la maladie devient alors indétectable) de longue durée permettant une vie normale.
La chimiothérapie peut aussi être utilisée pour soulager le malade en réduisant le volume de la tumeur, ce qui permet de mieux contrôler les problèmes (douleur par exemple) qui en résultent.

Types de traitements Chirurgie

Les différents traitements

Le choix d'un traitement ou d'une combinaison de traitements particuliers dépend de différents facteurs dont les plus importants sont : le type de cancer, le degré d'extension de la maladie, l'âge de la personne et son état général. En d'autres termes, les traitements sont adaptés individuellement.

Les traitements des cancers associent différentes méthodes : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie en constituent les principales.

Dans ce chapitre, vous trouverez des informations sur les traitements tant traditionnels que novateurs. Pour y accéder, cliquez sur les catégories ci-dessus.

Chirurgie

Introduction

Que de progrès !

La chirurgie est certainement la technique la plus ancienne utilisée pour soigner les cancers. Ses progrès ont été fulgurants, combinant les découvertes réalisées dans de nombreux domaines. Grâce aux antibiotiques, aux anesthésiques modernes, à la respiration assistée, aux transfusions, aux anticoagulants (qui préviennent les embolies), aux soins infirmiers, à la kinésithérapie, etc., des opérations de plus en plus importantes ont été rendues possibles, et davantage de malades ont pu en bénéficier, quel que soit leur âge.
Au cours des 20 dernières années, des associations de plus en plus fréquentes de chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie ont permis d'obtenir de meilleurs résultats et/ou de diminuer les séquelles (opérations moins mutilantes).
Aujourd'hui, la chirurgie est d'un usage courant en cancérologie, comme moyen de traitement, mais aussi pour permettre un diagnostic précis de la maladie (biopsie). Parfois, elle est utilisée pour assurer une reconstruction après traitements (chirurgie réparatrice) ou pour soulager le patient (chirurgie palliative).

De multiples progrès

..à tous les stades de l'opération

De l'anesthésie à la microchirurgie, les progrès ont été nombreux.
Aujourd'hui, on opère des personnes plus fragiles grâce à des techniques d'anesthésie ou de réanimation plus performantes.
Les sutures, inspirées de la chirurgie esthétique, permettent des cicatrices plus discrètes.
Des opérations moins mutilantes abrègent la période de convalescence.
Une petite chirurgie peut faciliter l'administration d'une chimiothérapie par l'implantation sous anesthésie locale d'un Port-A-Cath (chambre d'injection placée sous la peau et reliée à une grosse veine).

Les cicatrices 

De nombreux progrès dans ce domaine

Le chirurgien essaie toujours de rendre les cicatrices aussi discrètes que possible.

Différentes techniques, inspirées de la chirurgie esthétique, ont permis de notables progrès à cet égard.

Le choix de l'emplacement des incisions peut également être déterminant, pour autant bien sur qu'un choix soit possible.

Ceci étant, le résultat final dépend également de la façon, variable d'un individu à l'autre, dont la peau réagit et cicatrise.

Avec le temps, les cicatrices pâlissent et deviennent de moins en moins visibles.

Pendant la première année qui suit l'opération, il vaut mieux éviter d'exposer des cicatrices au soleil.

But de la chirurgie

L'utilité de la chirurgie 

La chirurgie comme moyen de diagnostic   
   
Un diagnostic cancérologique précis nécessite le prélèvement de cellules suspectes pour analyse microscopique (biopsie). Cet examen permet de déterminer si le tissu en question est effectivement cancéreux et, de plus, si c'est le cas, de savoir à quel type particulier de tumeur l'on est confronté. Il s'agit d'une étape déterminante, puisque le choix des traitements dépend notamment de la nature cellulaire du cancer. Différentes techniques de prélèvement existent (ponction à l'aiguille, endoscopie ou chirurgie). En fonction de l'organe atteint et de la taille de l'anomalie, on prélève toute la tumeur ou seulement une partie.
Le prélèvement est réalisé sous anesthésie locale ou générale suivant la localisation tumorale, la technique utilisée et l'ampleur du prélèvement. Celui-ci est parfois précédé par un repérage de la zone suspecte (mise en place d'un repère sous contrôle radiographique), afin de s'assurer que la biopsie aura bien lieu au bon endroit

La chirurgie comme moyen de traitement   
   
Face à une tumeur débutante, la chirurgie permet à elle seule de guérir certains cancers. Le plus souvent, elle s'intègre dans un traitement pluridisciplinaire, précédée ou complétée suivant les cas de radiothérapie, chimiothérapie et/ou hormonothérapie.
Une petite tumeur permet généralement une opération relativement limitée, même si le volume retiré est toujours supérieur à celui du cancer proprement dit. En effet, les cellules cancéreuses ont la capacité d'infiltrer les tissus avoisinants, raison pour laquelle le chirurgien enlève une certaine épaisseur de tissu sain tout autour de la tumeur. Précaution supplémentaire: les marges de section sont examinées au microscope pour vérifier si elles sont effectivement indemnes d'infiltration tumorale. Dans le cas contraire, une nouvelle opération plus large est pratiquée (pour autant que le cancer se situe dans un organe permettant ce genre de chirurgie) ou des traitements complémentaires prescrits (radiothérapie, chimiothérapie). Lorsque le cancer est volumineux ou situé dans une zone délicate, la chirurgie est parfois précédée par des rayons ou de la chimiothérapie. De la sorte, on réduit le volume tumoral avant l'opération, ce qui permet ensuite de recourir à une chirurgie moins mutilante ou plus satisfaisante sur le plan esthétique.
La combinaison d'une chirurgie suivie par de la radiothérapie est également utilisée, pour réduire le risque de récidive locale.

Pourquoi opérer ?


Opérer pour reconstruire  
   
Les séquelles d'un traitement curatif peuvent parfois être réparées par chirurgie reconstructrice.
L'exemple le plus connu est certainement celui du cancer du sein. Si un sein a dû être enlevé (c'est de moins en moins le cas pour les petites tumeurs), il est possible de le reconstituer soit par implantation d'une prothèse, soit en greffant un lambeau de peau et de muscle ou de graisse, prélevé au niveau du ventre ou du dos.
De telles interventions n'ont pas d'autre but que d'améliorer la qualité de vie des personnes concernées.
Opérer pour soulager  
   
En cancérologie, le pronostic à long terme est le plus souvent déterminé par la présence ou non de métastases à distance.
Lorsque le bilan d'extension réalisé au moment du diagnostic détecte des métastases, celles-ci contre-indiquent généralement une chirurgie extensive de la tumeur "mère". Une opération étendue ne permettrait pas, à l'évidence, de retirer toutes les cellules cancéreuses et n'augmenterait probablement pas les chances de guérison. Elle risquerait par contre de compromettre la qualité de vie du malade. La meilleure solution peut alors être une opération limitée, complétée par d'autres traitements (rayons et/ou médicaments).
La chirurgie reste également utile chez certains patients atteints d'un cancer avancé. On peut dans des circonstances particulières opérer une métastase apparemment unique (dans le cerveau, le foie ou le poumon) et ainsi allonger sensiblement la vie du malade.
Au stade palliatif, c'est le maintien d'un confort de vie suffisant qui motive l'opération. Il peut s'agir d'une chirurgie "de propreté" pour éviter l'infection d'une tumeur ulcérée, de la réalisation d'une dérivation digestive ou urinaire pour prévenir une occlusion, de l'interruption d'une voie de conduction nerveuse dans le cadre d'un traitement de la douleur, etc. De telles interventions n'ont rien à voir avec de l'acharnement thérapeutique!




Réduire les risques de dissémination


La chirurgie cancérologique suit des règles particulières.
Toutes les précautions sont prises pour réduire le risque de dissémination métastatique du fait de l'opération. On évite autant que possible de manipuler la tumeur et on ligature très précocement les vaisseaux sanguins par lesquels des cellules pourraient s'échapper. En plus du cancer, on enlève aussi les ganglions lymphatiques qui drainent la zone atteinte, avec le tissu cellulo-graisseux qui les entoure.

Récolter un maximum d'informations


En cours d'opération, le chirurgien peut chercher à recueillir des informations importantes pour préciser le stade de la maladie et compléter les données fournies par les examens préopératoires. D'autres précisions sont fournies par l'examen au microscope des tissus enlevés chirurgicalement.
L'examen microscopique de la tumeur proprement dite donne parfois des indications sur son agressivité ou sur sa sensibilité probable à certaines thérapies (hormonothérapie en présence de récepteurs hormonaux). Ces informations sont utiles pour déterminer si d'autres traitements sont souhaitables ou non.
Par ailleurs, la découverte d'un envahissement microscopique dans les ganglions prélevés à proximité du cancer indique un risque de micrométastases ailleurs dans le corps. Si tel est le cas, une chimiothérapie pourrait alors être proposée, afin d'éliminer les éventuelles micrométastases à distance.

le cancer Statistiques

Cancers les plus fréquents en Belgique 

Importance d'un dépistage précoce


L'évolution la plus inquiétante est celle du cancer du poumon et du cancer du sein. Le cancer du poumon est le second cancer le plus fréquent chez l'homme et est essentiellement lié au tabagisme. Par ailleurs, l'incidence de ce cancer tend à augmenter chez la femme dans certaines tranches d'âge.
Quant au cancer du sein, près de 7000 nouveaux cas apparaissent chaque année. C'est dire l'intérêt majeur de pratiquer un dépistage efficace de ce cancer, sachant que les chances de guérison dépendent étroitement de la précocité du diagnostic.


Les cancers les plus fréquents chez l'homme :

- 1. Cancer de la prostate ( 25% )
- 2. Cancer du poumon ( 21% )
- 3. Cancer du colon + rectum ( 13 %)
- 4. Cancer de la vessie ( 6% )
- 5. Cancer de l'estomac  ( 3% )
Les cancers les plus fréquents chez la femme :

- 1. Cancer du sein ( 36% )
- 2. Cancer du colon + rectum ( 13% )
- 3. Cancer du poumon ( 5 %)
- 4. Cancer du corps utérin ( 5% )
- 5. Cancer de l'ovaire  ( 4% )

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site www.registreducancer.be 

Des chiffres en augmentation

Dans son rapprt mondial sur le cancer, publié en 2003, l'IARC (International Agency for Research on Cancer) estime que chaque année, environ 10 millions de personnes sont atteintes par un cancer. Un peu plus de 6 millions de décès sont attribuables au cancer, chaque année, à l'échelle mondiale. Plus de 22 millions de personnes vivent avec un cancer. Ce rapport constate une augmentation de 19% de l'incidence (nombre de nouveaux cas) et de 18% de la mortalité par cancer depuis 1990.

A l'échelle mondiale, les cancers les plus fréquents sont ceux du poumon (12,3% du total des cancers), suivis par ceux du sein (10,4%) et du gros intestin (9,4%). A eux seuls, les cancers du poumon sont la première cause de mortalité mondiale par cancer, avec 1,1 million de morts par an.

Quelques précisions importantes

Les cancers sont une perturbation profonde et complexe du fonctionnement de certaines cellules.
Normalement, nos cellules se divisent uniquement pour assurer la croissance ou l'entretien de l'organisme et elles restent dans la partie du corps où elles sont supposées se trouver.
A l'intérieur de chaque cellule, plusieurs gènes (parties des chromosomes transmis par nos parents) surveillent étroitement ce processus. Pourtant, il arrive que des anomalies s'accumulent dans la cellule jusqu'à lui faire perdre le contrôle de ses multiplications.
Ces anomalies peuvent être causées notamment par des substances chimiques ou des rayonnements cancérigènes capables d'endommager les gènes.
Une accumulation de dégâts atteignant des gènes bien particuliers est donc nécessaire, ce qui prend d'habitude un temps considérable. Voilà pourquoi les cancers sont très rares chez les enfants, et de plus en plus fréquents avec l'âge.
Au départ de la première cellule qui se divise exagérément, une série de cellules excédentaires sont produites qui, à leur tour, se multiplient sans contrôle.
Ces cellules développent la particularité de pouvoir s'échapper de leur lieu d'origine pour partir coloniser d'autres parties du corps.
Cela peut se produire par les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Il se forme alors des colonies de cellules cancéreuses à distance de la tumeur d'origine. En langage médical, ces colonies s'appellent des métastases. Elles sont responsables de la gravité de la maladie, raison pour laquelle il vaut mieux traiter un cancer avant qu'il ait eu l'occasion de se généraliser par l'envoi des métastases.
Dernière précision de vocabulaire: une tumeur ne veut pas toujours dire cancer. Il s'agit d'une masse de cellules qui peuvent être cancéreuses ou non. Dans le premier cas, on parle de tumeur maligne (cancer), dans le second cas, il s'agit d'une tumeur bénigne.

Qu'est-ce que le cancer?

Qu'est-ce que le cancer?

Définition

De quoi s'agit-il ?

L'ensemble des mécanismes qui vont entraîner la transformation d'une cellule normale en une cellule cancéreuse constitue ce que l'on appelle la « carcinogenèse ». Il s'agit d'un phénomène à plusieurs étapes qui se déroule le plus souvent sur de nombreuses années.
Ces étapes ont été caractérisées et scindées schématiquement en 4 phases principales au cours desquelles les anomalies s'additionnent:
1. Contact avec un agent cancérigène exogène (provenant de l'extérieur de l'organisme) ou endogène (provenant de la transformation d'une substance à l'intérieur même de l'organisme). Cette première étape porte le nom d'exposition.

2. Altération d'un gène bien précis (proto-oncogène ou anti-oncogène). On parle d'initiation.

3. Stimulation de la prolifération de la cellule initiée en favorisant de nouvelles mutations  dans la structure de l'ADN. Il s'agit de la promotion.

4. Formation d'une tumeur et invasion métastatique. En langage médical, on  parle de progression.

*Métastases 

Quand un cancer se généralise...

L'envahissement des organes vitaux par des tumeurs secondaires, appelées métastases, est un risque majeur en cas de cancer.
Ces articles expliquent comment ces métastases se développent, quels sont les principaux moyens de détection et de traitement, sans oublier la présentation de plusieurs recherches en cours dans notre pays grâce au soutien de la Fondation.

*Mécanismes de la cancérisation 
 

Phase 1: l'exposition aux agents cancérogènes

De nombreux agents sont cancérigènes et constituent les facteurs déclenchants du processus cancéreux. On distingue essentiellement : - des substances chimiques. Ce sont surtout le tabac, l'alcool, certaines substances chimiques rencontrées dans l'environnement professionnel ou domestique, ainsi que des substances présentes dans les aliments telles que les graisses animales ou les produits de combustion (viandes cuites au barbecue, par exemple).

- des rayonnements. Il s'agit, notamment, de l'exposition intensive et répétée aux rayonnements ultraviolets (qui peut provoquer des cancers de la peau) mais aussi aux radiations ionisantes (radioactivité).

- des virus. Certaines infections chroniques jouent un rôle dans l'apparition de cancers particuliers. Il s'agit surtout du virus d'Epstein-Barr pouvant être responsable de lymphomes, des virus de l'hépatite B et C favorisant l'apparition d'un cancer du foie ou de la famille des papillomavirus liés au cancer du col de l'utérus.

Phase 2 : l'initiation

Si l'agent cancérigène induit une mutation dans le patrimoine génétique et touche certains gènes, sans qu'il y ait réparation du dommage, il y a initiation. Dès ce moment, la cellule initiée pourra évoluer vers la seconde phase du processus.


Les mutations impliquées dans la phase d'initiation peuvent affecter deux types de gènes: - les proto-oncogènes. Ce sont des gènes normaux présents dans les cellules. Lorsqu'ils subissent une modification (mutation, par exemple) ils sont activés et acquièrent dès lors des propriétés cancérogènes. On les appelle alors des « oncogènes ».

- les anti-oncogènes ou gènes suppresseurs de tumeurs. Ce sont des gènes dont l'absence ou le mauvais fonctionnement favorise l'apparition d'un cancer.

Phase 3 : la promotion

 
Pour que la cellule initiée devienne cancéreuse, il faut que plusieurs gènes soient altérés simultanément et définitivement. La promotion est l'étape qui va amener la lésion de ces gènes complémentaires. Va agir comme promoteur tout facteur qui stimule la prolifération de la cellule initiée, en facilitant des erreurs (mutations) spontanées ou induites dans la structure de l'ADN. Si le hasard veut que ces mutations touchent d'autres proto-oncogènes ou anti-oncogènes complémentaires de celui altéré initialement, le phénomène de cancérisation est enclenché.


 

Phase 4 : la progression

 
Les dommages deviennent de plus en plus nombreux et les cellules cancéreuses évoluent en une tumeur maligne. Selon le type de cancer, les cellules cancéreuses vont migrer plus ou moins précocement vers d'autres organes (grâce au sang ou à la lymphe) pour y créer de nouvelles tumeurs (métastases).

Les cellules cancéreuses sont également capables d'entraîner la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins qui vont « irriguer » la tumeur et l'alimenter en oxygène et autres substances nécessaires à la prolifération des cellules, mais aussi servir à l'échappée de métastases.


Tumeurs malignes et bénignes 

Tumeur bénigne et tumeur maligne

1-Un cancer se caractérise par le développement anarchique et ininterrompu de cellules "anormales". Ces cellules produites en excès s'accumulent et forment une tumeur. Les cellules cancéreuses infiltrent petit à petit l'organe ou le tissu dans lequel elles se développent. Via le sang et la lymphe, elles peuvent également disséminer vers d'autres parties du corps et y former des tumeurs secondaires appelées métastases. C'est ce qui se passe pour les tumeurs malignes

 

2-Il existe de très nombreuses formes différentes de cancers en fonction du type de cellule qui est à l'origine de la maladie. On les regroupe en trois grands groupes:
  • Les carcinomes qui se développent aux dépens des tissus épithéliaux comme la peau et les muqueuses. Ce sont de loin les cancers les plus fréquents.
  • Les sarcomes qui prennent naissance à partir des tissus conjonctifs ou de l'os.
  • Les leucémies et les lymphomes qui se développent à partir des cellules du sang.
3-Mais il y a aussi d'autres tumeurs qui ne sont pas des cancers. Elles n'envahissent pas les tissus avoisinants et ne s'étendent pas à d'autres parties du corps ; elles forment simplement une masse de cellules. On parle alors de tumeur bénigne. C'est le cas, par exemple, des verrues.


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