mardi 15 mars 2011

Arthrite

Arthrite

 

Qu'est ce que l'arthrite ?

L’arthrite désigne l’inflammation d’une articulation. L’arthrite n’est pas une maladie en soi mais plutôt un symptôme dont les causes regroupent plus d’une centaine d’affections (infections, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, goutte…). L’arthrite peut toucher une ou plusieurs articulations : dans ce dernier cas, on parle de polyarthrite. L’affection en cause peut être aiguë ou chronique. La polyarthrite rhumatoïde est une des formes les plus communes d’arthrite.

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires de l'arthrite ?

Le corps humain comprend plus de cent articulations qui relient les os entre eux. L’arthrite n’est pas une maladie mais englobe de multiples affections différentes, de la moins sévère à la plus invalidante. L’inflammation arthritique peut apparaître à la suite de chocs, de maladies, d’infections ou être la conséquence d’une maladie auto-immunitaire. À titre d’exemple, la polyarthrite rhumatoïde touche de 0,5 % à 1 % de la population en Occident, et deux fois plus les femmes que les hommes.

Quels sont les mécanismes de l'arthrite ?

Les mécanismes et causes varient en fonction de l’origine de l’arthrite.
Pour la plus fréquente, la polyarthrite rhumatoïde, la cause est inconnue, associant probablement un caractère auto-immun (le corps attaque ses propres articulations par ses cellules) et un terrain génétique.
Dans les arthrites infectieuses, une bactérie est le plus souvent en cause et provoque l’inflammation.
Dans les arthrites métaboliques, c’est l’accumulation d’un produit (acide urique, calcium…) dans l’articulation qui provoque l’inflammation et la crise douloureuse (goutte, chondrocalcinose…).

Comment se manifeste l'arthrite ?

Les symptômes communs à toutes les arthrites, quelle qu’en soit la cause, sont la douleur, le gonflement, la rougeur et la raideur d’une ou plusieurs articulations. Douleur et raideur sont généralement plus importantes le matin ou seulement certains jours.

Les symptômes et leur localisation varient en fonction de la cause : une ou plusieurs articulations, atteinte symétrique ou pas, fièvre, douleurs nocturnes…

Avec quoi ne faut-il pas confondre l'arthrite ?

Une douleur articulaire ne doit pas être confondue avec une douleur « régionale » périarticulaire (tendinite), musculaire (déchirure, hématome…), osseuse (fissure, fracture…) ou vasculaire (phlébite…). De même, des douleurs d’autres organes peuvent être « projetées » et mimer une douleur articulaire. Seul un examen médical complet permet de faire la différence.

L’arthrose quant à elle se manifeste par des douleurs « mécaniques » car le cartilage est usé. Le repos soulage la douleur tandis que le mouvement la réveille.

Y a-t-il une prévention possible à l'arthrite ?

La douleur arthritique peut difficilement être prévenue. En revanche, les modifications des habitudes de vie ou certaines techniques (kinésithérapie, physiothérapie, ergothérapie…) peuvent soulager. Par ailleurs, fatigue, stress, anxiété jouent un rôle néfaste et accentuent les douleurs.

Un équilibre entre plages d’exercice et plages de repos doit être trouvé pour préserver la mobilité des articulations et maintenir la masse musculaire. Des mouvements réguliers, souples et lents sont conseillés : exercices d’amplitude des mouvements (étirements, danse), exercices de musculation ou d’endurance (marche, bicyclette, natation).

La lutte contre l’excès de poids est également une priorité pour ne pas peser sur les articulations
À quel moment consulter ?

Toute inflammation d’une articulation est anormale et doit motiver une consultation chez le médecin généraliste ou rhumatologue. Certaines causes représentent une urgence thérapeutique comme l’arthrite infectieuse ; pour les autres, plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic.

Que fait le médecin ?

Le médecin pratique un examen clinique général (fièvre, signes extraarticulaires) et détaillé de l’articulation en cause. La phase d’interrogatoire sur les caractéristiques et modes d’apparition de la douleur est fondamentale et oriente la stratégie diagnostique. En fonction, des examens complémentaires sont proposés. Un bilan sanguin biologique général comprend notamment l’analyse des protéines de l’inflammation (CRP : C reactive protein, fibrinogène ou autres protéines). D’autres examens recherchent des causes spécifiques comme la goutte ou la polyarthrite rhumatoïde. En cas d’articulation avec un épanchement, une ponction articulaire pour analyse du liquide synovial sera utile. Enfin, l’imagerie (radiographie standard, échographie, IRM, scintigraphie) des zones douloureuses apporte des renseignements précieux au médecin.

Les traitements dépendent bien évidemment de la cause retrouvée. Les médicaments contre la douleur et les antiinflammatoires permettent un traitement symptomatique.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Compte tenu de la variabilité des symptômes d’un patient à l’autre et d’un jour à l’autre chez la même personne, il est fondamental de repérer les facteurs individuels qui soulagent ou au contraire aggravent les symptômes. Le médecin et l’équipe soignante pourront alors adapter les conseils et proposer un programme personnalisé.
 
www.santepratique.fr 

0 comments:

Enregistrer un commentaire

Share

Twitter Delicious Facebook Digg Stumbleupon Favorites More